« Pays d’histoire », 1998, 286 p. ; Antoine Annie, Fiefs et Villages du Bas-Maine au xviiie siècle, Mayenne, Éditions régionales de l’Ouest, 1994, 540 p. 45 Jacquart Jean, La Crise rurale en Île-de-France, 1550-1670, Paris, A. Colin, 1974, 800 p. 46 Boehler Jean-Michel, Une Société rurale en milieu rhénan : la paysannerie de la plaine d’Alsace (1648-1789), Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 1995, 3 vol., 2470 p. Conditions d’utilisation : http://www.openedition.org/6540. « Pluriel », 1998, p. 55-73. Le statut de fee simple donne la totalité de la propriété ; celui de fee tail fait quelques restrictions sur la transmission par héritage (la transmission sans payer de droit ne se fait qu’en ligne directe). Au XVII° siècle, la majorité des Européens vit des activités agricoles de la campagne. Portail de ressources électroniques en sciences humaines et sociales, Chapitre V. Les sociétés portuaires et les systèmes atlantiques, Prés, prairies et pâturage dans les systèmes agraires de la France de l’ouest à l’époque moderne, Cycles culturaux, usages et appropriation de l’espace rural (France, fin du Moyen Âge-Époque moderne), Clergé anglais, agriculture et société rurale (, Chapitre XVII. 74C’est incontestablement la catégorie la plus nombreuse, la plus diverse mais aussi la plus largement représentée. Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, 9e période - Condorcet (1793) - En quoi cet extrait illustre-t-il l'esprit des Lumières et la pensée révolutionnaire ? Les possibilités d’ascension et de déclin social dépendent en effet à la fois de la conjoncture générale et de la position de chaque individu sur l’échelle sociale. 1974. Parmi ces salariés, certains étaient spécialisés dans l’élevage ; ils s’occupaient tout spécialement des mules et des juments et, bien évidemment, des moutons. 34 Goubert Pierre, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, Imprimerie nationale, 1960, 2 vol., 648 + 122 p. 35 Goubert Pierre, L’Ancien Régime, t. I : La Société Paris, A. Colin, 1969, 232 p. ; rééd. 62Dans les villages de champs ouverts, l’ensemble fait d’une tenure en copyhold et de droits dans les commons constituait une forme de propriété qui pouvait être achetée et vendue et qui fut souvent renforcé. Tous ont en commun de travailler une exploitation moyenne ou petite (5-15 ha ou jusqu’à 30 en pays de grande exploitation) et d’en vivre. 11Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible de considérer le monde paysan comme une entité ; entrons maintenant un peu plus avant dans le détail de ces inégalités. Brumont Francis, « Propriété et exploitation de la terre en Grande-Bretagne », Fréchet Hélène (dir. (Alcaraz, siglo xviii), Madrid, ministère de l’Agriculture, 2000, p. 177. ), Señorío y feudalismo…, op. La pratique de l’endogamie matrimoniale permettait de sauvegarder certains patrimoines. Photo: Au P’tit bonheur de Saint Camille – crédit: Patrice Halley. Les tenures non libres tendent donc à devenir des tenures concédées pour un temps déterminé comme le sont une partie des tenures libres. Ces changements sont tels que dans le diocèse de Tolède, où les inégalités sociales sont beaucoup plus fortes, le mouvement de la production est totalement dissocié de celui de la population : alors que celle-ci ne baisse pratiquement pas au cours du siècle (10 % environ par rapport à la fin du xvie siècle), celle-là est divisée par deux. Comme pour affirmer un statut enfin reconnu dartistes consacrés. Le principe est le même que celui du copyhold mais pour un temps déterminé. 21La possession de terres étendues, plus de 250 ha en moyenne, et de troupeaux importants caractérise ce groupe, mais il faut bien distinguer entre ceux qui vivent comme des rentiers et ceux qui pratiquent le faire-valoir direct, avec l’aide de domestiques et de journaliers. Vous pourrez également modifier vos préférences à tout moment en cliquant sur le lien "Paramètres des cookies" en bas de page de ce site. Une analyse multicritères pourrait s’imposer, mais elle est longue à mettre en œuvre dès qu’on dépasse le niveau du village et la catégorisation ainsi obtenue serait-elle plus pertinente ? Ensuite, les enclosures qui entraînent une diminution des commons contribuent à la dégradation de leur position sociale. Le seuil inférieur est celui de la résidence (habiter une maison, avoir droit aux usages communautaires, faire partie d’une communauté spirituelle, relever du tribunal du seigneur…). Conjoncture économique et démographique et structure sociale dans une région de grande culture de la crise du xviie siècle à la stabilisation de la Révolution (1640-1795), Paris, CTHS, 1989, 664 p. 42 Cabourdin Guy, Terre et hommes en Lorraine, 1550-1635 : Toulois et comté de Vaudémont, Nancy, université Nancy II, 1977, 2 vol., 764 p. 44 Merle Louis, La Métairie et l’évolution agraire de la Gâtine poitevine de la fin du Moyen Âge à la Révolution, Paris, SEVPEN, 1958, 252 p. ; Péret Jacques, Les Paysans de Gâtine Poitevine au xviiie siècle, La Crèche, Geste Édition, coll. 75On classera ici ceux qui tirent la majeure partie de leurs revenus du travail salarié fait pour le compte d’autres agriculteurs. Il n'y a pas d'obligation scolaire donc la plupart des enfants arrêtent d'aller à l'école vers 8 ans pour travailler avec les parents ( un enfant gagne la moitié du salaire d'un adulte Il existe aussi le cas des enfants mis en nourrice à la campagne. Les rois continuent d'embellir la ville mais ils commencent à se Le processus a été décrit par Gérard Béaur dans un article publié en 1999 lors de la préparation du colloque « Campagne de l’Ouest32 ». Les petits propriétaires cherchent à valoriser leur lopin par une culture intensive (vigne, par exemple) alors que ceux qui peuvent espérer vivre sur leur bien privilégient les céréales. Ajoutons qu’ils pratiquent une forte endogamie sociale et locale, quand le village n’est pas trop peu peuplé, nouant souvent des alliances avec les mêmes familles18. 36 Lemarchand Guy, La Fin du féodalisme dans le pays de Caux. Pensée par des étudiants, la plateforme Pimido utilise des outils de détection anti-plagiat pointus, permettant l'analyse et l'optimisation de contenu rédigé par des étudiants ou des professionnels. La terre et les paysans en France et en Grande-Bretagne de 1600 à 1800, Paris, Éditions du Temps, 1998, p. 99-136. Pour ces paysans, la dépendance est économique, sociale, politique et culturelle (ils ne lisent pas, ne participent à l’assemblée de paroisse…). 4Que l’Espagne soit diversité, nul ne peut le nier2 ; les variations géographiques du seuil d’indépendance en sont le premier indicateur (il s’agit de la superficie théoriquement nécessaire pour faire vivre une famille paysanne en année normale). Pour les meilleurs d’entre eux, les inventaires montrent des greniers et des caves bien remplies, des intérieurs cossus, décorés de tableaux ou de tentures, de l’argent monnayé, des bijoux (chaînes d’or pour les hommes, bagues pour les femmes), de l’argenterie, des livres même16. 1642. 22C’est pour cela qu’ils disposent de nombreuses bêtes de labour, quoi-qu’en quantité insuffisante pour cultiver de telles superficies, puisque 32 d’entre eux seulement disposent de 3 paires d’animaux et plus. Or, la brusque baisse de la population ne va pas tarder à inverser les termes de la demande : dès 1630 le blé ne vaut plus que 1,7 fois plus que l’orge. Ce sont d’abord des questions de vocabulaire : les paysans anglais sont des freeholders, farmers, husbandmen, cottagers, servants, labourers… On pourra évidemment ne pas traduire les termes mais il faudra bien cependant leur donner des équivalents, or toutes choses ne sont pas égales. Mais il faut avoir présent à l’esprit qu’il ne s’agit là que de généralisations et que les différences régionales sont importantes. Depuis 1641, les signatures accompagnées de date, jusque-là sans exemple chez les Le Nain, se multiplient. 31Le blé n’est donc pas délaissé, mais négligé au profit des autres productions : les quantités produites baissent et les pauvres en pâtissent. ANTOINE, Annie (dir.) On a déjà signalé le rôle de la conjoncture (ils se multiplient en période de difficultés) mais les caractères régionaux de l’agriculture expliquent aussi leur plus ou moins grand nombre. 20 Ponsot Pierre, « Grand domaine et petite exploitation en Andalousie occidentale : une étude de rentabilité comparative », Congreso de Historia Rural…, op. Parmi ces journaliers, beaucoup exerçaient une autre activité et notamment, les petits paysans. En fait, il vaut mieux considérer que c’est celui qui possède les animaux susceptibles de tirer la charrue car les animaux, chevaux ou bœufs, nécessitent un investissement beaucoup plus important que la charrue elle-même. Le yeoman tient indistinctement sa terre en freehold, en copyhold et en leasehold mais il a le plus souvent au moins quelques parcelles en freehold. 19 Robledo Ricardo, « El ascenso de una burguesía agraria : los “granjeros”. Un certain nombre d’entre eux cependant sont fermiers, pour tout ou partie de leur exploitation ; c’est ce que montrent les inventaires de ces laboureurs, 320 au total pour la Manche, dont les deux cinquièmes possèdent moins de 25 ha. 10Notre échantillon donne donc une vision plutôt flatteuse de la société, et pourtant, il reflète une réalité profondément marquée par l’inégalité : les 111 plus riches, soit moins de 10 % du total des inventaires, possèdent 51 % des terres, les « pauvres », correspondent à 60 % des inventaires et détiennent 21 % des terres, et les moyens sont… dans la moyenne, avec 29 et 28 % respectivement. Dans les trois pays, le paysan est rarement propriétaire de la terre, il la tient plutôt qu’il la possède. Ils constituent entre le tiers et la moitié de la main-d’œuvre agricole, ce qui est vraisemblablement plus important qu’en France. Goubert Pierre, Les paysans français au xviie, Paris, Hachette, coll. On ne saurait négliger l’importance de ces bergers dans une région où l’élevage ovin est très développé et ne fait que croître au cours du xviie siècle. cit., p. 51-53 ; Yun Casalilla Bartolomé, Sobre la transición…, op. 1715 correspond à la fin d’une époque, le peuple est soulagé que leur despote soit mort. ANTOINE, Annie ; BROAD, John ; et BRUMONT, Francis. Le domestique a une condition très différente du journalier. Ils pratiquent une agriculture très extensive ne labourant qu’un quart de leurs terres, moins même pour les exploitations les plus étendues. 1 Béaur Gérard, « Les catégories sociales à la campagne : repenser un instrument d’analyse », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, t. 106, n° 1, 1999, p. 159-176 et « Stratigraphier le monde rural. À l’échelle du pays entier, il convient d’y classer tous ceux qui ne sont ni les salariés agricoles et les gros fermiers évoqués ci-dessus. Ce mouvement n’est pas propre à notre période et E. Le Roy Ladurie avait pu mettre en lumière de tels phénomènes, qu’il attribuait essentiellement à la croissance démographique qui entraînait le morcellement des propriétés, pour le Languedoc du xvie siècle22. Ils possèdent parfois des troupeaux assez importants et accèdent à l’aisance. Chronique #2 – L’Art de vivre sous Louis XIV (partie 2/4) – à écouter à partir du lundi 2 mars 2015. Socialement on y rencontre de petits agriculteurs indépendants mais à faibles revenus. Donc en Angleterre non plus, et peut-être encore moins en Angleterre qu’ailleurs, le paysan n’est pas propriétaire de sa terre : il la tient plus qu’il ne la possède et souvent il la loue plus qu’il ne la tient. Après avoir rapidement étudié la condition féminine et fait ou refait connaissance avec quelques femmes de lettres dans lhistoire, au Moyen Âge et à la renaissance, penchons nous sur les femmes au XVIIe siècle Et avec le XVIIe siècle, le début du « siècle des lumières », le règne de Louis XIV après celui de Louis XIII, dHenri IV, des fils de Catherine de Médicis et de Catherine de Médicis elle-même (femme dHenri II) dont nous nétudiero… In Antoine, A., & Michon, C. 17Ces différentes catégories se retrouvent, dans des proportions diverses, dans toutes les régions d’Espagne et d’ailleurs ; elles forment toujours une forte proportion des effectifs des villages. Pour le royaume d’Aragon, les sources sont plus localisées et se composent surtout, outre les documents notariés, de terriers de seigneuries (capbreus). Ceci signifie qu’un nombre non négligeable de paysans ne sont pas propriétaires mais locataires de la terre qu’ils exploitent. ; MICHON, Cédric (dir.). L'endettement crée des rapports assez ambigus dans la société, si on doit de l'argent à son voisin, il peut nous demander des services toute notre vie et on devra les faire. Les concessions avec une durée déterminée (for life) se divisent en tenure of grantee (pour la durée de la vie du tenancier) et pur aûtre vie (la vie du tenancier, de sa femme et de ses héritiers). 16 Ibid., p. 193-197 pour le xvie siècle et 331-332 pour le xviie siècle. Étudier la stratification sociale à la campagne est une pratique difficile dont on a même pu contester la légitimité, une opération « impossible », « non pertinente » et pourtant « nécessaire1 ». - Située à la campagne, au calme, vous serez séduis par cette propriété chargée d'histoire. ), Questions d’histoire. Au xviie siècle, le terme de yeoman désigne un paysan aisé qui travaille lui-même sa terre, emploie parfois des farms servants. Pour éviter la dispersion de ces biens, une autre solution était de les geler, d’empêcher leur vente, de les transformer en biens de mainmorte en instituant des chapellenies et œuvres pieuses, dotées en terres, et dont l’usufruit serait réservé aux descendants du testateur. 81Les sociétés fortement hiérarchisées, celles où les écarts de richesse sont les plus forts entre riches et pauvres et celles aussi où le nombre de riches est très faible en regard de la masse des pauvres, caractérisent en général les régions dites de grande culture. Vivre en ville au XIXe La ville est, par opposition à la campagne, un lieu de concentration d’hommes. Il n’y a là rien d’étonnant : partout, dans les zones vouées à cette activité, elle est aux mains de la moyenne noblesse, résidant souvent en ville, mais disposant de nombreuses propriétés rurales. Ils se maintiennent jusqu’au xviiie siècle dans les régions où les petites fermes restent nombreuses. C’est un trait qui n’est pas propre à la Manche, mais se retrouve partout, qu’il s’agisse d’animaux transhumants ou de moutons communs, restant sur place, comme le montre l’exemple de la Vieille-Castille, où si les éleveurs sont plus nombreux que dans la Manche (autour de 50 % des habitants) la plupart d’entre eux n’ont que des troupeaux minuscules12. 3 Barreiro Mallón Baudilio, La Juridiccción de Xallas en el siglo xviii. Il fait son apparition, dans la deuxième moitié du siècle, en Tierra de Campos et il se développe à Ségovie alors qu’on ne cultive plus que les meilleures terres ! 57Les cottagers se situent à la frontière entre exploitants et travailleurs agricoles. Un nouvel état d’esprit s’impose qui n’hésite pas à critiquer le pouvoir poli… Certains copyholds sont soumis à un important droit d’entrée, à la volonté du seigneur, certains autres sont soumis à un droit d’entrée fixe. Au début du xviie siècle la Couronne essaya de profiter de droits qui existaient encore : le droit de garde (droit du roi de disposer des revenus des terres d’un freeholder qui décède alors que ses héritiers ne sont pas majeurs) et la prise en compte des demandes des freeholders riches qui voulaient devenir chevaliers. 30Or, ce qui s’est produit au cours des crises des années 1590-1630, et se consolide par la suite, c’est la concentration de la terre, et donc de la production, par le biais d’héritages et d’achats entre les mains des paysans les plus aisés au détriment des couches moyennes de la paysannerie. A la campagne; Les Authentiques; Luberon; Magnifique Mas du 17ème siècle à vendre dans le Luberon, bénéficiant d'une très jolie vue panoramique sur ses terres de 13 ha avec une piscine 15 x 5m. Le paysan le plus aisé y est le métayer (comprendre par là celui qui exploite une exploitation appelée métairie) : il possède l’attelage et la charrue et il laboure pour le closier qui n’a ni bêtes de trait ni matériel autre qu’à bras.