Condamné à mort pour la torture et le meurtre de son ex-compagne, Hamida Djandoubi est le dernier prisonnier à avoir été guillotiné, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes de Marseille. 1977, la dernière fois où un condamné à mort est guillotiné en France Tout l'été, nous revenons sur ces moments où l'histoire s'achève. Commence alors une relation à trois, dans laquelle progressivement la violence vient s'immiscer. Elle devient sa compagne. Peu de temps auparavant, Philippe Maurice, qui avait été condamné à mort pour le meurtre de deux policiers, avait tenté de s'évader de la cellule. Il a été déclaré mort à 16h36 heure locale (22h36 heure de Paris). Lors de son discours de 1981, Robert Badinter voit en Hamida Djandoubi un « unijambiste […] qui, quelle que soit l'horreur – et le terme n'est pas trop fort – de ses crimes, présentait tous les signes d'un déséquilibré[3] ». Il y a près de 80 ans, L’ancien garde des Sceaux a remis le 7 décembre 2016 ce document historique à l’École nationale de la magistrature à l’occasion du 35e anniversaire de l’abolition de la peine de mort[11]. Le 24 décembre 1948, assassine les époux Cassagnes, à Saint-Sauves; déjà condamné à … Ses avocats, Émile Pollak et Jean Goudareau, ne peuvent lui éviter d'être condamné à mort, le 25 février 1977, par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône pour « assassinat après tortures et barbarie, viol et violences avec préméditation ». Elle devient sa compagne. La magistrate y décrit toute la scène, du moment où le condamné est réveillé jusqu'à cette effusion de sang, rincée par un gardien avec un tuyau d'arrosage pour "vite effacer les traces du crime". C'est le dernier pays d'Europe de l'Ouest à avoir sauté le pas, mais il faudra quand même attendre 2007 pour que le président de la République Jacques Chirac fasse inscrire dans la Constitution française que "nul ne peut être condamné à la peine de mort". Retour sur l'histoire du dernier condamné à mort exécuté en France. Rissler déjà condamné à 20 ans de travaux forcés pour vol, Gurtner a déjà connu plusieurs condamnations pour vol en Suisse. Après avoir été convoqué au commissariat de police, Djandoubi jure de se venger. Il s'appelait Hamida Djandoubi, il avait 31 ans, et il restera dans l'histoire comme le dernier condamné à mort en France. Le 9 septembre, le procureur de la République de Marseille adresse aux avocats de Djandoubi une notification pour les informer que la grâce a été rejetée et que la date de l'exécution est fixée le lendemain à 4 h 15, afin qu'ils puissent « assister leur client ». #Chine#ArabieSaoudite#Iran#Pakistan... https://t.co/v19GmPrTBTpic.twitter.com/mLyN1gDka4, PolitiqueInternationalSociétéÉconomieJusticeEnvironnementSport, RockMusiques urbainesMusiques du mondeChanson françaiseSoulÉlectroLes playlistsActualités musicalesConcerts, Bien-êtreSexualitéParentalitéÉducationAmourRecettes de cuisine, Connectez-vous pour retrouver vos favoris sur tous vos écrans et profiter d'une expérience personnalisée, La peine de mort continue à reculer dans le monde. Il fut le dernier condamné à mort exécuté en France, le 9 octobre 1977 à la prison des Baumettes à Marseille. #tbt "Un silence particulièrement angoissant (...) qui dure près de 40 minutes", décrit à l'AFP l'un des avocats de Djandoubi, Me Jean Goudareau. Dans ce document[8], l'intéressée relate sa désignation d'office par le président du tribunal, le 9 septembre 1977, comme témoin de l'exécution, puis fait brièvement état de ses réticences et, enfin, rend compte du déroulement des faits[9], tôt le lendemain, à la prison des Baumettes. Il est le premier condamné à mort guillotiné sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing et l’ antépénultième en France. La sentence ultime a été abolie quatre ans plus tard. Le 10 septembre 1977, la France procédait à l’exécution de son dernier condamné à mort. Il fut l'avant dernier condamné exécuté, après lui, Hamida Djandoubi, sera le dernier guillotiné en France. En 1971, Hamida Djandoubi, employé chez un pépiniériste, est victime d'un grave accident du travail : il a une jambe prise dans la chenille d'un tracteur et doit subir une amputation sur place[2]. Retour sur l’histoire du dernier condamné à mort exécuté en France. Je me retourne – du sang, beaucoup de sang, du sang très rouge -, … Le 10 septembre 1977, à 4 h 40[5], Djandoubi est guillotiné dans la cour de la prison des Baumettes par l'exécuteur Marcel Chevalier[6], à douze jours de son 28e anniversaire. C'est sous la présidence de son successeur François Mitterrand, par la loi du 9 octobre 1981, que la peine de mort sera abolie en France. Il souffre de douleurs fantômes et prend des médicaments lourds qu'il mélange à de l'alcool. Philippe Maurice est le dernier condamné à mort français pour le meurtre d’un policier en 1980. Retour sur les exécutions les plus marquantes. Le 28 juillet 1974, il recueille une adolescente en fugue âgée de quinze ans, Houria, la séquestre et la viole. La veille, sa grâce a été rejetée par le président Valery Giscard d’Estaing : il sera le dernier détenu exécuté par la justice française. Il est aussi le dernier condamné exécuté par l' … En 1971, Hamida Djandoubi, employé chez un pépiniériste, est victime d'un grave accident du travail : il a une jambe prise dans la chenille d'un tracteur et doit subir une amputation sur place . La peine capitale fut abolie 4 ans plus tard, en 1981. Le 10 septembre 1977, la France procédait à l’exécution de son dernier condamné à mort. Peine de mort : il y a 40 ans, la dernière exécution d'un prisonnier en France Le 10 septembre 1977, Hamida Djandoubi est guillotiné à Marseille. Le 8 septembre 1977, la grâce lui est refusée par le président de la République de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing. Son récit, transmis au cours de l'été 2013 par son fils à Robert Badinter, avocat puis ministre de la Justice de François Mitterrand dans le gouvernement de Pierre Mauroy, qui avait porté à l'automne 1981 la loi abolissant la peine de mort en France, est ensuite communiqué au Monde[10], avec l'accord de la famille Mabelly. Le 10 septembre 1977, il est réveillé peu avant 4h du matin pour son exécution. Les derniers condamnés à mort messins Entre 1918 et 1967, quinze criminels ont été guillotinés en Moselle. Il y a 40 ans, la France exécutait son dernier condamné à mort. La plainte est classée sans suite. Par la suite, plus d'une dizaine de criminels seront encore condamnés à mort en France, mais aucun ne sera exécuté : ils ont soit vu la sentence revue en cassation, soit bénéficié de la grâce présidentielle. Le procureur général Chauvy parle à l'époque d'« une âme démoniaque », les experts psychiatres considérant qu'il avait « une intelligence supérieure à la normale mais constituait un colossal danger social ». C'était le 10 septembre 1977. La dernière modification de cette page a été faite le 24 mars 2021 à 23:12. Après Christian Ranucci en juillet 1976, pour l'enlèvement et le meurtre d'une fillette, et Jérôme Carrein en juin 1977 pour l'enlèvement, le viol et l'assassinat d'une autre fillette, Djandoubi est le troisième condamné exécuté sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing - qui s'était pourtant dit hostile à la guillotine pendant la campagne présidentielle de 1974. En rentrant chez elle, elle consigne par écrit ses impressions. Condamné à mort pour la torture et le meurtre de son ex-compagne, Hamida Djandoubi est le dernier prisonnier à avoir été guillotiné, le 10 septembre 1977, à la prison des Baumettes de Marseille. le 10 septembre 1977, Hamida Djandoubi, 27 ans, est guillotiné à Marseille à la prsion des Baumettes, c'est la dernière exécution d'un condamné à mort en France. Il met sans un mot sa prothèse de jambe ( un accident de motoculteur quand il était employé d'une jardinerie) avant d'être conduit sans résistance jusqu'à un préau de la prison. Il souffre de douleurs fantômes et prend des médicaments lourds qu'il mélange à de l'alcool. Le dernier d'une longue, longue liste que les exécuteurs surnommaient leur "palmarès". Hamida Djandoubi ne laissera aucun mot sur la feuille mise à sa disposition. Peine de mort en France La France a aboli la peine de mort en 1981, devenant le 36e État à adopter une telle mesure, alors qu'elle était le dernier membre de la Communauté économique européenne (ancêtre de l' Union européenne) à l' appliquer. L'affaire commence alors à être médiatisée sur le plan national : des articles lui sont consacrés dans des quotidiens comme Le Figaro ou Libération. «J’entends un bruit sourd. Il est la dernière personne en Europe à avoir été exécutée au moyen d'une guillotine et le dernier condamné à mort exécuté en France[1], dans la prison des Baumettes[2], pour la torture et le meurtre d'une femme de 22 ans. Hamida Djandoubi, ouvrier agricole de 28 ans originaire de Tunisie, fut guillotiné à la prison des Baumettes. C’était devant la prison de Versailles. - Jeune Afriqu Le 17 juin 1939 à Versailles, Eugène Weidmann est le dernier condamné à mort exécuté en place publique en France. L'abolition de la peine de mort en octobre 1981 fait définitivement de Djandoubi le dernier exécuté de France et d'Europe de l'Ouest[7],[6]. Toute dernière fois. le prêtre, l'échafaud, la foule et l'exécutionCet extrait met en scène des condamnés à mort. Au premier jour du procès, Rissler tente de se suicider en se coupant le bras avec un couteau, mais il est désarmé à temps. Le Monde, en 2013, publie ce document, fourni par l'ancien garde des Sceaux Robert Badinter, qui a fait abolir la peine de mort en 1981. 4 ans plus tard, la peine de mort était abolie. En cliquant sur « je m’abonne », j’accepte que les données recueillies par Radio France soient destinées à l’envoi par courrier électronique de contenus et d'informations relatifs aux programmes. La jeune femme porte plainte pour proxénétisme en mai 1973. Hommage au lieutenant-colonel Bastien-Thiry, dernier condamné à mort fusillé en France 11 mars 2016 A l'heure où un président français s'apprête à célébrer le 19 mars de la honte , Alexandre Simonnot (ex-FN) rend hommage au lieutenant-colonel Bastien-Thiry : Entretien avec le politiste Emmanuel Taïeb, auteur de La guillotine au secret, Les exécutions publiques en France, 1870-1939 (Belin, 2011). Guillotiné le 27 mai 1873. Un soir de 1973, Djandoubi contraint Élisabeth à avoir des relations sexuelles tarifées avec huit autres hommes. Peu se souviennent de son nom. Élisabeth y subit une longue séance de torture en présence d'Annie et Amaria ; elle est frappée à coups de bâton et de ceinture et brûlée sur certaines parties du corps[1]. Il reconnaît les faits et accepte de collaborer avec les autorités, notamment lors d'une reconstitution le 8 novembre 1974, espérant ainsi obtenir la clémence. Ce même texte, le magistrat l’a aussi transmis aux étudiants de l’école Nationale de la Magistrature en 2016. C'est à cette époque, alors qu'il est hospitalisé, qu'il fait la connaissance d'Élisabeth Bousquet, âgée de dix-huit ans. 15 avril 1873 Depuis février 2007, il est inscrit dans la Constitution française que « nul ne peut être condamné à la peine de mort ». Il rencontre la même année deux adolescentes, Annie et Amaria, auxquelles il promet, à l'une et à l'autre, le mariage. Oui, car c'est en 1977 à Marseille que pour la dernière fois de l'histoire, la guillotine servit à exécuter un condamné à mort. Hamida Djandoubi se voit refuser une troisième cigarette par le bourreau, qui s'impatiente. Le Dernier Jour d'un Condamné, roman qui constitue sans doute le réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort.Nous ne saurons pas qui est le Condamné, nous ne saurons rien du crime qu'il a commis. Elle est ensuite transportée, nue et sans connaissance, dans la campagne, à Lançon-de-Provence près de Salon-de-Provence, à une quarantaine de kilomètres de Marseille. Son exécution suscita beaucoup d'émotion et relança le débat sur la peine capitale. Le Français Félix Dorfin a été condamné à mort en Indonésie pour trafic de drogue. #TBT : en 1977, le dernier condamné à mort en France Hamida Djandoubi est le dernier criminel à avoir été condamné à mort en France. #Peinedemort : où dans le monde ont lieu les exécutions? La France faisait exécuter son dernier condamné à mort. Djandoubi l’entraîne dans un cabanon de pierres, où il l'achève en l'étranglant. Le 17 juin 1939, le tueur en série Eugène Weidmann était le dernier condamné à mort guillotiné en place publique en France. Monique Mabelly, doyenne des juges d'instruction de la ville, a été désignée pour faire partie des témoins de la scène. Il l'invite à son domicile, où elle se rend le 3 juillet 1974. La sentence ultime a été abolie quatre ans plus tard. Djandoubi retrouve Élisabeth presque par hasard. Il a été le dernier condamné à mort exécuté en France. Reconnu coupable d'avoir torturé et assassiné sa compagne Elisabeth Bousquet, son pourvoi en cassation est rejeté. Ce Nordiste de 35 ans avait été interpellé en septembre 2018 avec 3 kg de drogue dans une valise. Il est le dernier condamné à... Il y a 38 ans jour pour jour, le Tunisien Hamida Djandoubi était guillotiné à Marseille. Hamida Djandoubi, Tunisien arrivé à Marseille en 1968, est le dernier guillotiné de l'histoire de France. Les condamnés à mort (listes non exhaustives) Historiquement, c'est le 28 septembre 1981 que, pour la dernière fois en France, une sentence capitale est prononcée : mais ce jour-là, l'accusé Jean-Michel Marx, inculpé de tentative de meurtre, est absent dans le box de … Le 9 août 1974, Amaria et Houria, qui ont pu fuir, portent plainte au commissariat du VIe arrondissement de Marseille pour viol aggravé sur une adolescente de quinze ans, séquestration, coups et blessures et menaces de mort[1]. Face à la caméra, déjà, et devant une foule venue comme au spectacle, la mort d'Eugen Weidmann, le 17 juin 1939, fut la dernière exécution publique en France. Le 17 juin 1939 à Versailles, Eugène Weidmann est le dernier condamné à mort exécuté en place publique en France. « unijambiste […] qui, quelle que soit l'horreur – et le terme n'est pas trop fort – de ses crimes, présentait tous les signes d'un déséquilibré, « une intelligence supérieure à la normale mais constituait un colossal danger social », « assassinat après tortures et barbarie, viol et violences avec préméditation », « son authenticité et sa qualité sont indiscutables », Séance de l'Assemblée nationale du 17 septembre 1981, Journal officiel de la République française, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Hamida_Djandoubi&oldid=181207232, Condamné à mort exécuté en France au XXe siècle, Décès dans le 9e arrondissement de Marseille, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Article contenant un appel à traduction en anglais, Portail:Sciences humaines et sociales/Articles liés, Portail:Provence-Alpes-Côte d'Azur/Articles liés, Portail:Époque contemporaine/Articles liés, Portail:Biographie/Articles liés/Entreprises, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Nombreuses photos et articles de journaux de l'époque concernant l'affaire Djandoubi sur. Ce contenu n'est pas ouvert aux commentaires. La vie brisée de Gary, 63 ans, condamné à mort et ... Recevez du lundi au vendredi à 12h une sélection toute fraîche à lire ou à écouter. Ce dernier n'est "que" condamné à perpétuité. Robert Badinter, un plaidoyer contre la peine de mort, 1976 : Christian Ranucci, condamné à mort, La vie brisée de Gary, 63 ans, condamné à mort et innocent. Deux jours plus tard, Djandoubi est arrêté. Le pourvoi en cassation est rejeté le 9 juin de la même année[4]. C'est à cette époque, alors qu'il est hospitalisé, qu'il fait la connaissance d'Élisabeth Bousquet, âgée de dix-huit ans. "J'entends un bruit sourd. Le quotidien Le Monde publie en 2013 la transcription d'un témoignage de Monique Mabelly (1924-2012), à l'époque doyenne des juges d'instruction à Marseille. Aujourd'hui à travers le monde, la peine de mort est encore en vigueur dans 57 Etats et territoires ( parmi lesquels les États-Unis, la Chine, Cuba ou l'Afghanistan), et 23 pays ont procédé à des exécutions en 2016 (source : Ministère des Affaires Etrangères). Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le corps non identifiable est retrouvé par des enfants quelques jours plus tard. Peu avant l’aube, dans l’enceinte de la prison des Baumettes à Marseille, Hamida Djandoubi, 27 ans, passe sur la guillotine après avoir fumé deux cigarettes et bu un dernier verre de rhum. Je me retourne - du sang, beaucoup de sang, du sang très rouge -, le corps a basculé dans le panier". Hamida Djandoubi (arabe : حميدة جندوبي), né le 22 septembre 1949 à Tunis et mort le 10 septembre 1977 à Marseille, est un Tunisien condamné à mort en France pour crime. Le quotidien y voit un « document historique de premier plan » et Badinter considère que « son authenticité et sa qualité sont indiscutables ». Les dernières minutes qui leur restent avant de mourir.