En avril 1939, tendent un guet-apens au jeune soldat Louis Weiss, entre Puttelange et Diding. Le 26 septembre 1876, à Villeneuve-les-Cugnaux, frappe à coups de bêche et de pioche son épouse Guillaumette Maurat, 32 ans (morte le 1er octobre), sa belle-soeur Marie Naurat, 28 ans (morte le 8 octobre), et Victoire Anglade, épouse Lacroix, leur voisine, 42 ans (morte le 29 septembre). Dort profondément. Fond en larmes, mais garde son courage. Cris poussés par la foule, très nombreuse, rue des Marais. Arrêté alors que, déguisé en femme, charchait à quitter la ville : il fut trahi par ses chaussures, car il n'avait pas trouvé de chaussures à talons qui conviennent à ses pieds. Frappe Mme Lavauzelle avec un palonnier de herse, puis l'égorge, et assomme sa fille Jeanne, 4 ans, à coups de pied et de poing, avant de voler 2.000 francs. Arrêté à Barcelone (Espagne) le 17 décembre 1920. Accepte de se confesser, mais pas d'entendre la messe. Descend du fourgon en tournant le dos à la guillotine, puis laisse tomber sa cigarette, embrasse le crucifix, et se laisse basculer. Toledano demande de l'eau pour se gargariser. Ses trois complices, Bernard, Molle et Jarles furent condamnés à perpétuité. Très peu de spectateurs. S'habille, annonce quand il a fini. Vous prendez des précautions inutiles. 65 ans. Accepte les secours de la religion. A compter du 10 février 1943, auteurs d'au moins 59 crimes et délits, d'abord en Haute-Vienne, puis dans le Nord, où les deux frères se réfugient en mars 1944 : spécialisés dans les attaques nocturnes de fermes isolés, mitraillettes à la main. Au réveil, annonce au procureur Borgey : "Je suis à vous." Réveillé à 4h50. Même l'imam venu assister le condamné se retrouve avec les vêtements déchirés dans la lutte. Coup de grâce donné par un adjudant. Réveillé en même temps que Cadière, à 4h40. Doilin est couché, mains derrière la tête et somnole. Belge. Continuant sa vie de fainéant, il décide de voler le coffre-fort de son père. 29 ans, originaire de Nancy. Un léger soubresaut quand il est "enfourné". Très courageux. Dans la nuit du 21 au 22 août 1888, à Fouquières-les-Béthune, il tue à coups de serpe le curé Devilly. Le 13 avril 1881, à un kilomètre de Larée, fracasse la tête de la veuve Courrèges à coups de marteau. Dans la nuit du 2 au 3 septembre 1871, massacrent (égorgement à coups de couteau) André Garnier, Véronique Garnier, leur fille Euphrasie, épouse Sube, et leur nièce Rosa Granier à la ferme de l'Eve, à Lurs (Basses-Alpes). Son complice, Balbino Banuelos, condamné à mort avec lui, fut grâcié. Le fermier Edmond Pierson, atteint à la colonne vertébrale, devient définitivement handicapé, de même que sa fille, Marie, 8 ans. Koenig et Forget furent condamnés à mort, les deux autres à la réclusion perpétuelle. Quand les aides s'emparent de lui, Prévost dit "C'est inutile de m'attacher, je ne me défendrai pas." Le 12 août 1872 dans un champ de Reims, après avoir eu des relations sexuelles avec elle, tue la prostituée Sidonie Cauchy, l'assomme à coups de pierre, la décapite avec une serpette et l'éventre. 34 ans, employé à l'usine Bergougnan. Au parloir, où se déroule la toilette, demande une cigarette, dont il tire quelques bouffées, et un grand verre de rhum bu cul-sec. Durant la messe, semble ailleurs, et se frotte le front machinalement. Ma dernière larme sera pour toi." Sanazzaro et Sacco accueillent la nouvelle avec calme. Le 09, il rentra de nuit, blessa Eugénie dans son lit de vingt coups de marteau, frappa Isabelle d'un coup de massue alors qu'elle venait, attirée par le bruit, et enferma son autre fille à la cave. Place Montauriol, s'avance vers la guillotine sans opposer la moindre résistance. Rien à déclarer, s'habille et répond "Si vous voulez" quand on lui propose de voir son défenseur. Réveillé à 3h30. Un petit sourire aux lèvres, il regarde la guillotine de haut en bas avant d'être poussé dessus. Réveillé à 5h15. Premier à partir, Elhadi dit "Adieu !" Réveillés à 2 heures. Soutenu jusqu'à la porte principale par les gardiens avant d'être poussé sur la bascule par les aides. Condamné sage, se laisse faire. Conduit à la chapelle par deux prêtres, il entend la messe, pleure devant une statue de la Vierge, puis au greffe, il boit une tasse de thé arrosé de cognac. Tue de la même façon les époux Martin, buralistes, le 15 mars 1888 à Saint-Nabord. Après un moment de panique, il se calme et demande qu'on donne son pantalon à son co-détenu. 43 ans, ancien Cent-Gardes, gardien de la paix. 32 ans, aide mécanicien sur bateau. Aucune déclaration, demande à entendre la messe et communie. 37 ans, mécanicien-ajusteur. Informé du rejet de la grâce, Poirier gémit : "Vous auriez pu me le dire hier ! Croyait en sa grâce : anéanti par la nouvelle. Satyre assassin de Camille Manceau, 19 ans, bonne dans la maison où il était domestique, qu'il assomma d'un coup de bâton et viola le 07 juillet 1894 à Illiers (Eure-et-Loir). Pâle et ferme, va vers l'échafaud, mais tente de résister quand on lui met la tête dans la lunette. Les gardiens doivent l'habiller eux-mêmes. Entend la messe de l'abbé Hamel. Assassin de Berthe-Françoise Sacavin, épouse Delajon, 33 ans, marchande de vin, qu'il tue le 16 août 1918, 70, boulevard des Batignolles, en l'étouffant, l'étranglant et en lui martelant le crâne d'une quinzaine de coups de silex pour voler 4.300 francs. Désirant refaire sa vie avec son commis et amant, Raymond Boulissière, tua à Baugé, le 10 décembre 1947 son mari Albert Leloy à coups de hache et met en scène un cambriolage qui aurait mal tourné. Partie s'installer à Bordeaux, où elle ouvre un café, devient la maîtresse d'Edouard Camou, 20 ans, docker, qui rêve de devenir le patron du café. Avait également abattu son compagnon de guerre, le résistant Paul Antoine Lambert, suite à un parachutage dans les bois de Grandris en juin 1944. Au parloir des avocats, qui sert de chapelle de fortune, il entend la messe et dit : "Je regrette mon crime. Il s'habille puis, récemment converti, demande à parler au pasteur Arboux quelques minutes : "Vous direz adieu à ma mère et à ma soeur et vous direz à mon beau-père que je lui pardonne." (. Parle de sa femme incarcérée à Rennes avec tendresse, se rappelle de son fils préféré et demande qu'on lui laisse six chaises et sa montre d'argent. Anarchiste, 21 ans. Attaché solidement par les aides qui craignaient une réaction brutale de sa part, la chose s'avéra inutile. Il s'habille seul, et dit : "Eh ben, ca y est, c'est tout !" 26 et 25 ans. "Je me tiendrai bien, allez, monsieur l'Aumônier. 26 et 30 ans. Il les abat chacun d'une balle dans la tête. A l'arrivée place des exécutions, route de Rethel, la femme passe la première avec calme. A Borre, dans la nuit du 8 au 9 novembre 1875, tua sa femme - plus âgée que lui - et faisant passer sa mort pour un infarctus, hérita de ses biens d'une valeur de 10.000 francs. Traite les personnes présentes de "bande d'encu..." et de "pourris, comme la Société que vous représentez !". Condamné par les assises de Corrèze. En arrivant devant la machine, place du Castelviel, Durand pousse un cri rauque et se jette en arrière, mais il est vite repoussé en avant. Assiste à la messe. Avant de quitter le greffe, a une dernière volonté : "Je voudrais, avant de mourir, voir la guillotine et M.Deibler que je n'ai jamais vu !" 39 ans. Mais pas ça !" Après la messe, qu'ils entendent chacun de leur côté, les époux restent séparés même pendant la toilette. Ne manifeste aucune émotion. A Saint-Martin-de-Vers, demande un verre de vin qui lui est donné. Pendant la toilette, fume une cigarette et boit un café arrosé de cognac. Le 16 août 1870, en état d'ébriété avancée, les paysans ultra-bonapartistes du village d'Hautefaye agressent le châtelain Alain de Moneys, 34 ans, en l'accusant à tort d'être un agent des Prussiens. L'avocat lui dit que c'est impossible : Doucet n'insiste pas. Gilbert Thomas est condamné à six ans de réclusion. Dormait profondément. Tuent le docteur Marius Bonneton, 25 ans, pour le voler, en l'entraînant dans un guet-apens et en lui enfonçant le visage dans l'étang de Thau le 25 août 1948. "Dois-je me lever ?" Après dix minutes de trajet, arrive devant la prison de la Loge-Blanche, près de la route de Remiremont. L'aumônier Couvreur annonce la nouvelle au condamné. Vous etes quelqu’un de super extra, d’une grande intélligence, la vie est tellement dure, qu’on ne sait pas comment s’y prendre, mais avec vos conseils, on s’adapte à toutes les situations, merci Didier, En voyant les bois de justice, il a un geste de recul, puis crie : "Au revoir pour toujours !". Au réveil, assez calme en apparence, entend la messe en grommelant de façon inintelligible, puis demande à voir sa femme et ses enfants, ce qui lui est refusé. Limonadier, Vulliard était en procès pour une affaire de détournement de gaz : Patricot, en tant que témoin, devait comparaître le matin-même au tribunal correctionnel, et en plus, Vulliard lui devait de l'argent. Le 21 mars 1915, à Wimereux, ivre, refuse d'obéir au caporal Lucien Deschodt, 41 ans, qui vient lui ordonner de prendre son tour de garde. Pendant la toilette, murmure en patois. Ce dernier le dénonça. 37 ans, boulanger. Dérangé par la fillette de sa victime, Marie, 4 ans, réveillée par le meurtre, il l'étrangle et tente elle aussi de la violenter, avant de dérober pièces d'or et billets puis de mettre le feu à la maison pour cacher les crimes. Agresse le 1er octobre 1932 à Coulommiers Rose Roussineau, 20 ans, et tente de la violer. Au greffe, prend un bol de bouillon. Ils communient, fument une cigarette et boivent un verre de rhum. Quand on lui enlève le voile, dit très fort : "Au revoir, messieurs." Comme elle se débat, l'assomme à coups de poings et la poignarde plusieurs fois avec une paire de ciseaux avant finalement de l'étrangler et de tenter à nouveau de la violer. Le 23 mars 1878, attirent dans un piège au 61, rue d'Hauteville, Mme Berthe Liberre-Limouse, dite la "mère Gillet", laitière en affaires avec Barré, la croyant très riche. Oh !" J'ai fait sept ans de service militaire sans une seule punition. 23 ans, déserteur du 72e RAC de Vincennes. Fit assassiner à coups de hache le 21 novembre 1871 son épouse Marie Fallet, enceinte de cinq mois, par un ouvrier agricole Bertin, 34 ans, pour 2.000 francs. Il embrasse ses avocats avant la toilette. Il ne causera aucun décès, juste des blessures plus ou moins graves sur une cinquantaine de personnes, dont lui-même. Après avoir nettoyé son visage, il dit : "Vous me demandez si j'ai peur ? L'abbé Collomb vient le calmer. 19 ans, journalier. "Merda... no me mateis" (Ne me tuez pas), répond-il. Le procureur Palix doit le secouer un peu : paraît ne pas comprendre, et se laisse habiller par ses gardiens. Embrasse le prêtre et son avocate, Me Loewenstein. Pousse un grand soupir quand on le pousse sur la bascule. Il frémit, et répond "Ca va bien." Ma fille est vengée !" Participe avec quatre camarades à un braquage, le 29 mai 1943 avenue Félix-Faure à Lyon, pour voler des tickets d'alimentation. Au greffe, après voir demandé qu'on ne donne pas son corps aux médecins, il crie quand on lui lie les mains : "Ne serrez donc pas si fort." Vive l'Allemagne ! Tue d'une balle dans le ventre le bigadier Billon, blesse les sous-brigadiers Forêt et Petrez, les agents Bougrain et Dubail, puis abat de deux balles dans la tête le gendarme Boussedayne. Calme, tremble à un seul instant. Le 25 mars 1910, tua à Mézeray la Veuve Besland, 77 ans, rentière, avec la complicité de son frère Frédéric, condamné à perpétuité. "Cerveau" de la bande, la veuve Berland, née Virginie Baron, 45 ans, mère d'Adolphe, est condamnée à mort et grâciée. Il se nettoie sommairement la figure, boit un verre de vin blanc, et prie qu'on donne les 4f50 qui lui restent aux pauvres. L'abbé Sicre tente, de son crucifix, de masquer la guillotine au condamné, mais ce dernier le repousse. Va au poteau d'exécution, sous les platanes, sans soutien. "Pardon, donnez-les-moi quand même !" Au premier jour du procès, Rissler tente de se suicider en se coupant le bras avec un couteau, mais il est désarmé à temps. 28 ans, Algérien. Toilette dans le cabinet du gardien-chef. Pendant la toilette, il demande à un aide : "Est-ce que ça fait mal ?" A un moment de recul devant la bascule. Aucune émotion. Prend deux tasses de café au greffe, et dit aux aides pendant la toilette : "Ce n'est pas la peine de m'attacher, je vous suivrai." Se met à pleurer, se confesse. 45 ans, sabotier. Au greffe, boit un grand verre de rhum. Pédophile récidiviste. L'huissier lit la sentence de mort, le père Garnier lui donne l'absolution. Maladresse flagrante de Deibler, qui met plus d'une minute à lui mettre le cou dans la lunette - quand bien même le condamné ne se débat pas - et lui frappe involontairement trois fois le front contre le bois, ce qui fait crier Houy de douleur. Condamné par la section spéciale de Douai. Quand les officiels entrent dans sa cellule, à 2h50, Watrin est déjà debout et leur sourit. Tua sa mère le 16 décembre 1886 à Rouy-le-Petit pour lui voler ses économies. L'arrêt de Blois ayant été cassé en 1948, les quatre "chauffeurs" sont rejugés à Orléans le 23 janvier 1951 : verdict plus sévère cette fois, la mort pour Hergot et Courtin, la perpétuité pour Blot et Langevin. Auteur de nombreuses escroqueries à l'assurance-vie : contractait des polices pour des personnes de santé précaire, faisait passer l'examen médical à un complice sain de corps sous la fausse identité du "souscripteur", puis attendait le décès du malade - ou le précipitant par empoisonnement ou étouffement - pour toucher l'argent. Le 17 août 1931, lors du braquage de tout un village, tue le garagiste Guagno. Mon Dieu, pardonne-moi !" Ils acceptent rhum et cigarette. "C'est vrai, je ne pensais pas le prendre aussi bien. Un aide lâche la tête au moment de la mettre dans le cercueil. Le directeur lui propose un cordial de vin, qu'il refuse, préférant un verre de cognac. Reveillé à 6h. Se laisse basculer sans une plainte. Le 08 juillet 1921, à Ivry-sur-Seine, ils agressent Mme Bertrand, 80 ans, pour la voler, et la laissent s'étouffer avec son baîllon. Embrassé par son co-détenu Delrue. Ayant travaillé en 1943 pour l'organisation Todt avec M.Zaigle, propriétaire à Trosly-Loire, il harcèle ce dernier pour que celui-ci l'embauche. "Salut" du côté de l'avenue de Paris, première exécution à l'entrée de la prison Saint-Pierre. Réveil à 6h05, dormait bien. Vous recherchez une maison à vendre à Rivière-du-Loup, au Témiscouata, dans Les Basques ou au Kamouraska? Le condamné répond : "Moi aussi, je leur pardonne. 36 ans, Suisse, conducteur de bestiaux, voleur récidiviste. Il sera guillotiné comme vous." Peu d'émotion, s'habille seul, fume plusieurs cigarettes. Après l'avoir attirée à l'écart sous prétexte de lui donner des fraises, il tente de la violer, mais comme elle se débat, il lui donne des coups de pied dans la tête, lui lacère la figure avec un couteau puis la jette dans un ruisseau. Abat à coups de revolver les époux Gutowicz, Polonais, receleurs notoires rue Oberkampf à Paris, le 11 mai 1938, parce qu'ils l'avaient floué sur le prix d'un collier de perles. Pluie et neige. Sénégalais, soldat au 68e BTS. Très calme. En voyant la guillotine, il dit : "C'est ça l'engin...". Demande à écrire à sa grand-mère, puis remercie les gardiens. Ils m'emmènent ! Réveil à 6h45. Auteur de huit agressions à la redoute des Hautes-Bruyères, à Villejuif, selon une même technique dans six cas : attirer des commerçants sous prétexte de leur vendre quelque article en gros, puis les menacer pour obtenir leur argent. Réveillé à 5h30. Aucune émotion. Dans un instant, je serai là-bas. Demande l'assistance d'un prêtre, entend la messe et communie. Aucun regret de son crime. Réveillé à 2h50. Ouvrier agricole, 26 ans, assassina Mme Gillot, sa grand-mère à coups de bûche pour la voler, à Pont-Saint-Mard au soir du 18 septembre 1887. Agenouillé, les yeux bandés. Dans la nuit du 30 avril au 1er mai suivant, dans un hôtel du 12, rue de la Charbonnière, égorge à coups de rasoir Edouard Van den Berghe, 29 ans, journalier belge, pour voler 298 francs. Condamné une première fois à Bourg-en-Bresse, arrêt cassé, rejugé par les assises du Rhône. Toilette rapide. dit-il. Assomment à coups de gourdin Marius Mendousse, 28 ans, puis font subir le même sort à sa tante Françoise Mendousse, veuve Hau, 66 ans, avant de la pendre le 20 décembre 1946 au lieu-dit "A Guibot", à Ordan-Larroque. Le corps est remis à la Faculté. Tous deux furent condamnés à Paris, l'arrêt cassé, et le verdict fut le même à Versailles. Blesse gravement de deux balles de revolver, le 06 juin 1958 au camp des Essarts, à Roanne (Loire), son compatriote Saïd Mohamed Ounas. Demande ses vêtements civils, aidé à s'habiller par les gardiens. Courte messe et communion : ce n'est qu'à la demande de l'aumônier que les complices daignent se serrer la main. Tue à Saint-André-de-Seignanx le 07 juillet 1930 l'aubergiste Jeanne Lafourcade à coups de marteau pour voler 3100 francs. Mon Dieu ! Mal basculé, doit être maintenu sur la planche tant il remue les jambes. Il fallait y penser avant. Réveillé depuis longtemps à l'arrivée des officiels. "Deo gratias", répond le condamné. Couché sur la bascule, parvient à retirer la tête de la lunette et pousse des hurlements de peur. Embauché le 4 mai 1947 par Pierre Tuloup, 44 ans, cultivateur à Cheney-le-Châtel, l'assomme le lendemain avec une tige de rampe d'escalier, puis avec une pince de carrier et une barre d'accouplement de voiture, pour lui voler 500 francs, une montre de femme et un revolver. 27 ans, Polonais. Réveillé à 7 heures. Demande à parler au juge d'instruction Benoist et lui dit : "C'est égal, c'est triste de mourir... et en admettant que je sois coupable, je n'aurais pas du être condamné à mort." Condamné dans l'Aisne, puis arrêt cassé, rejugé dans la Somme. Certain d'être exécuté, ne réagit pas. Le 20 janvier 1921, sur un chemin de Plouyé, il abat de deux balles de revolver Jean-Louis Guinguant qui revient de la foire du Huelgoat et lui vole 1950 francs. Le 28 juin 1915, à Vernouillet, il tue Thérèse Laborde-Line, 46 ans, séparée de son mari. Au 1er étage, entend la messe et communie. Priez pour moi." Libéré de prison le 20 avril 1945, se rend le lendemain à Clermont-Créans où il agresse Pierre Bressin, septuagénaire, boucher à la retraite. Le 31 janvier 1892, à Lyon, étrangle la prostituée Clotilde Berthéas pour la voler. Après, il abusa du corps du vieil homme. Vulliard descend le premier. Puis il s'intéresse au sort de Vervalcke : "Suis-je le seul à mourir ?" Je ne suis pas un assassin. Après un nouveau séjour en prison, libéré en septembre 1890, il étrangle dans son lit, à Ronchin, le 23 septembre, la vieille Mlle Dellevoye. Léger mouvement de recul devant la bascule. Arrivé au point zéro du Polygone de Bourges, refuse qu'on l'attache et qu'on lui bande les yeux, mais n'obtient pas satisfaction. Il s'entretient un peu avec l'abbé Faure, puis au greffe, pendant la toilette, il se tourne vers le gardien-chef et dit : "Remerciez bien les gardiens pour moi." "Je vous attendais. Sitbon est exécuté le premier ; Toledano tente de résister en vain aux aides. Puis, au pied de la machine, s'exclame : "Ah, c'est ça, la Veuve !". Fusillé au Madrillet, à la lisière de la forêt du Rouvray. Au greffe, passe la tenue des parricides. Le 12 février 1927, à Braine, tue le livreur de farine Sauvage pour le voler. Ecrivent à leurs familles respectives. Sa mère, Claudine Meunier, épouse Deschins, 37 ans, receleuse, est acquittée. Condamné par les assises de Seine-et-Oise. Les frères Perat et Godbert furent condamnés à mort à Amiens, l'arrêt fut cassé, et seul Raymond fut re-condamné à Laon. Réveillé à 5h15. Condamnés à mort à Marseille, arrêt cassé, rejugés à Draguignan. Le 25 avril 1895, Bartoli et ses sbires l'enlevèrent pendant qu'il dormait, avant de l'attacher à un arbre près du moulin de Taviano, de lui crever les yeux, de lui couper les yeux, la langue et de l'émasculer. Réveillé à 4h40. Réveillé à 3h40. Tirouche écrit à sa mère : "Chère mère, je serai guillotiné dans quelques minutes. Leur complice Charles Mécrant, condamné à mort avec eux, est gracié. Au greffe, dit aux bourreaux : "Vous n'avez pas besoin de m'attacher, je ne vais pas m'en aller" puis s'adresse à son avocat : "Alors, vous voilà, Me Ebelot, c'est l'heure de nous quitter ? Condamné une première fois pour meurtre crapuleux d'un autre Polonais, M.Bardzinski, à Sarry (Marne) en janvier 1924. 35 ans, ouvrier aux Glaces, 34 ans, déjà condamné pour attentat à la pudeur. Livide, stupéfait, mais essaie de garder son calme. Demande à boire et on lui donne un peu de bouillon. C'est bon." Chefs des "Ecumeurs de Cartignies. Vous laisserez mes effets au condamné qui m'a servi durant ma détention." Tremble face à la nouvelle, puis se ressaisit et s'habille seul. Déserteur après le putsch des généraux en 1961, rallie l'OAS au sein de laquelle il fonde les commandos Delta. Membre d'une troupe de choc FLN, assassina deux membres du FLN : l'imam Ezziane, le 13 janvier 1958, et Mohamed Douha, le 27 janvier 1958, tous les deux à Givors. 40 ans, électricien. Wegener fut lui-même abattu par les Allemands quelque temps plus tard. en haussant les épaules. Condamné à six ans de réclusion pour avoir porté des coups de couteau à un garde de Paris lors d'une rixe dans un bal populaire. Le 30 août 1890, à Xivry-Circourt, il tue à coups de hachette le curé Lalance, 79 ans, et sa servante Sophie Pelletier, 55 ans, et incendie le presbytère. Dans la nuit du 12 au 13 novembre 1885, étrangle et poignarde la veuve Florence Mathieu, 61 ans, dans sa maison de Beaurieux, avec la complicité de son beau-frère Eugène Lepage, qui sera condamné à perpétuité. Sequevale est condamné à perpétuité. Ne dit pas un mot à la nouvelle, s'habille, puis murmure en russe : "Je n'ai pas peur." Il s'entretient avec Me Lecrosnier et lui donne un souvenir pour ses parents restés en pays envahi, et le prie de leur transmettre une pensée et des regrets. Sur la bascule, hurle : "Je suis innocent ! Le 6 octobre, à Soissons (Aisne), Zinczuk, Pachowski, Zaszack et Najmrocki tuent à coups de barre de fer le Polonais Niemec pour lui voler ses économies. Le fils Legeais assiste à l'exécution. On va loin ? Albert s'adresse aux gens présents : "Hommes, vous me pardonnez, n'est-ce pas ? 24 ans, gérant de café. Réveil à 5h30. Il semble certain que les corps aient été dépecés et brûlés dans la cuisinière - tout du moins à Gambais. Aux gendarmes, il avoua le meurtre de son épouse, étouffée dans le but d'hériter de sa fortune. Fut pris car il força sa femme à porter les bijoux de sa victime. Repart sans le moindre sou des 600.000 francs escomptés. Réveillé à 5h55. Fume une cigarette. 39 ans, coiffeur à Lille. Ceux-ci envisagent de quitter le pays, mais pas sans leur famille, réfugiée à Nice. Prend un verre de rhum et en renverse la moitié en le saisissant. 32 ans, journalier à Souché. Devant leur négation, il quitte son lit et demande : "Bien. A la chapelle, entend la messe, communie : pris de faiblesse, les gardiens doivent le soutenir. Descendu et largement soutenu par les aides, a un mouvement d'épouvante en découvrant la guillotine. La machine, montée à un mètre de la porte de la prison, elle-même située au bout d'une impasse cernée de hauts murs, rend l'exécution peu accessible aux spectateurs. Mme Lombard, 48 ans, est blessée à son tour. 37 ans, Ukrainien, ouvrier agricole chez M.Bolle, au château du May, à Barran. Vaqué est condamné aux travaux forcés à perpétuité. Double assassinat à coups de fusil du couple Lebouré à Saint-Germain-Lespinasse le 18 avril 1909 pour voler. Par le biais de l'interprète, le procureur demande s'il a des déclarations à faire : réponse négative. 39 ans, garçon meunier. Ancien maire de Rouilly Saint-Loup, tue son gendre Cordier et tente d'abattre sa propre fille Hélène pour une affaire d'argent, le 18 décembre 1897 : son gendre et sa fille avaient voulu vendre ses biens afin de liquider la succession de la défunte Mme Damoiseau. A cet instant, Bigot s'évanouit, et on voit du sang jaillir du panier. Les officiels restent évasifs. Serre avec ferveur la main de Me Hucher qui essaie tant bien que mal de lui fournir des paroles de soutien. Devant la machine, place Saint-Jean, il embrasse le prêtre à plusieurs reprises. Comme l'enfant criait, il le récupéra, l'acheva à coups de pieds et le dépeca. Avisant Louis Deibler, il lui propose un verre de rhum, que le bourreau refuse d'un mot sec. Marié et père de quatre enfants, usant d'un grand nombre de fausses identités, organise durant la guerre une incroyable entreprise d'escroquerie au mariage qui se solde par onze meurtres. Véruni, lui, meurt très courageusement. Au greffe, boit deux verres d'une liqueur offerte par le médein de la prison, qu'il déclare "excellente". Entend volontiers la messe : cela le calme. Viol et meurtre. Pendant qu'on lui lie les jambes, mange avec appétit un poulet rôti froid, puis boit un verre de vin blanc et un verre de café allongé d'une rasade de cognac. Je suis un misérable assassin, c'est vrai, mais je n'ai jamais été un souteneur !" Cris de la foule vite calmés quand le condamné apparaît. Durant le trajet, insulte tout le monde, et hurle : "Sale nation de Français !" Refuse de prendre la moindre nourriture d'une voix faible, et perd peu à peu tout son courage. Sorti de prison le 1er octobre 1927. Emile sanglote et tente de résister. On me l'avait prédit en maison de correction." 19 ans, vigneron. Conduit vers la bascule, c'est l'aumônier qui lui retire la pipe de la bouche. Reconnu dans un magasin parisien par la soeur d'une disparue, il est arrêté le 12 avril 1919 rue Rochechouart en compagnie de sa dernière maîtresse en date, Fernande Segret. Faisant connaissance quelques jours plus tard des nouveaux occupants de l'appartement des Woolf, les époux Gilbert et Marie Johanna Basch, juifs hollandais cachés sous la fausse identité de Baston. En franchissant la porte, constate l'absence - ou presque - de spectateurs (ils sont une quarantaine, la foule ayant été repoussée aux extrémités de la rue) : "C'est étonnant qu'il n'y ait pas plus de monde que cela." Pendant la toilette, mange un biscuit et boit quelques gorgées de rhum. Epris d'une femme mariée, Mme Rival, tenancière d'un café avenue Jean-Jaurès, il n'avait de cesse qu'elle finisse par lui cèder. Sitôt entrée, il la drogue et l'assassine avant de l'enterrer dans la cave. Et dire que j'ai sacrifié ma tête pour sauver la sienne !" Witkowski s'agenouille et prie. Pendant la toilette, reste muet, accepte un verre de rhum offert par le gardien, et ne boit qu'une gorgée. Le co-détenu qui partage sa cellule lui serre la main et lui dit adieu. Refuse les secours de la religion proposés par le chanoine Genêt : "Vous êtes venu me dire bonjour quand je suis arrivé, vous me dites au revoir quand je pars. Se laisse habiller d'un tricot préalablement échancré au cou. Se plaint de la brutalité avec laquelle on lui lie les mains, gémit à son avocat qu'on lui donne "des coups de ciseaux dans le cou". L'exécution ne sera cependant pas interrompue. Pendant la toilette, plaisantent : "Passez le premier." 36 ans, mineur, canonnier servant au 114 RA. Ils ont tous une mine d'enterrement, pas moi !" Tire deux, trois bouffées. Il embrasse ses défenseurs, Mes Maestracci et de Montera, l'aumônier Rusterucci, puis les aides le poussent. Renard réplique en tirant trois coups de revolver sur Richard, qu'il blesse très grièvement, manque de peu l'agent Le Tiec. Le bruit du couperet surprend Bâton : Me Lavocat lui sert un nouveau gobelet d'alcool, mais Bâton le repousse d'un coup d'épaule. "Ce n'est pas la mort que je crains, ce que je regrette le plus, c'est le déshonneur qui rejaillit sur ma famille." Demande ses bottes, et manifeste le désir qu'on l'enterre chez lui, à côté de sa femme. On retire le voile, Albus apparaît très pâle et sur un geste de Deibler, est poussé sur la bascule aussitôt. L'aumônier parle avec lui, le confesse, le fait communier. Soutenu par ce dernier, il va vers la guillotine en la regardant en face, puis embrasse les prêtres une dernière fois. Réveillé à la prison d'Aix à 23 heures le 16. Mobile : le vol, mais Lheur quitta les lieux sans rien prendre car sa maîtresse et complice, Lucienne Mouchet, 16 ans, s'enfuit de l'estaminet prise de panique sitôt le crime commis. L'aûmonier lui fait boire une tasse de café au rhum. Nouguier est le premier, dort bien. Condamné à cinq ans de réclusion en 1908. Boudas tente d'aller de droite à gauche, mais pas en avant. ON lui donne ses vêtements civils, il parle avec l'abbé Renoud. Basculé sans la moindre résistance. Tua à Vanves la veuve Victorine Roulleau, blanchisseuse, 47 ans, le 11 novembre 1920 de dix-neuf coups de socle de lampe à pétrole pour voler deux bons de la Défense et deux billets de banque. Enfin, arrive Abel, pâle mais ferme. 20 ans. Pendant la toilette, boit un verre de vin, et se plaint qu'on lie ses poignets trop serrés. Dort bien, s'est couché à minuit après avoir passé la veille à jouer aux cartes et à chanter. Le 30 août 1945, étrangle Lucien dans son sommeil et part enterrer le corps dans un champ distant d'un kilomètre.